Pirate de cœur et d’âme.
Je suis une femme. Sans foi ni loi. Je parcours les océans et les royaumes afin de récolter les primes offertes pour la capture des criminels. Ma seule raison de vivre aujourd’hui c’est l’argent. Cupide je suis devenue depuis la perte de mon si doux amour. C’était un homme doux et franc. Je l’aimais à en mourir. Et pourtant, il n’avait pas un physique beau. Je dirais qu’il était simple. Mais ce n’est guère son physique que j’aimais, c’est le tout qu’il formait. Ensemble, nous nous plaisions à naviguer sur les océans. Aujourd’hui, je suis la capitaine de son navire « le carnassier ». Ses matelots et moi, nous nous sommes jurés à ses funérailles que nous lui ferions honneur. C’était un digne pirate, très riche. Il s’appelait Armori.
Je me souviens le jour où nous nous sommes rencontrés. Nous éprouvions alors une simple attirance. Mais trop fiers pour nous l’avouer, nous faisions l’amour sans savoir ce que nous ressentions l’un pour l’autre et nous n’osions converser sur notre relation. Il était connu de par les océans du monde entier. Tous le craignaient et rares étaient les bateaux marchands à naviguer seuls sur l’océan. Ils préféraient payer des navires de guerre pour les escorter. Les rares rois de la terre étaient tous prétentieux et avares. Ils laissaient mourir dans la honte et dans la crasse leurs sujets. Trop peu nombreux et trop prétentieux, ils ne s’occupaient que de leur personne et ne faisaient guère attention aux troubles que pouvaient causer certains individus. C’était pour cela que mon doux et tendre disparu faisait sa loi à sa manière. Et cela fonctionnait assez bien. Jamais il ne manqua de quoi que ce soit sur son navire. Ses matelots l’admiraient et avaient toujours l’argent qu’ils désiraient. Quoique je peux bien l’avouer, ce n’est pas ce qu’ils demandaient le plus souvent. Ils préféraient à l’argent un trésor bien plus grand encore : des poupées pour leurs filles, des bijoux pour leurs femmes… Car rien ne remplacera jamais un sourire heureux. Jamais. C’est ce que m’a toujours dit Armori. Et rares étaient les fois où il se trompait.
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